Dans bon nombre de ses œuvres, Daniel Tremblay fait apparaître ce que l’on pourrait qualifier de « bonhommes » : des silhouettes de visages ou de corps crées de lignes courbes, n’ayant aucune particularité, asexuées et comme anonymes. Tout le monde peut se reconnaître à travers ces personnages linéaires, et l’on ne sait qui Daniel Tremblay a voulu y représenter. Lui, nous, ou bien des individus bien particuliers qui l’ont inspiré ? On pourrait également se demander, comme le personnage conserve toujours le même visage et la même silhouette, si ce n’est pas une volonté de l’artiste de le maintenir en vie, de le faire vivre comme un héros tout au long de ses tableaux ou chacun de ces derniers serait un épisode, une aventure…
Sans titre, 1983. |
« J'ai travaillé avec des profils parce que le profil c'était le moyen le plus simple de signifier un homme, c'est-à-dire avec un minimum de signes, on arrive à raconter un personnage, alors que si on le fait de face, on est obligé d'écrire davantage. Toutes ces séries de profils devenaient une espèce de calligraphie, une sorte d'écriture où il y avait une conversation entre tous ces profils. »
Daniel Tremblay
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